Un vélomobile!
Le WAW n°371 (photo: David Massot)
Structurellement le vélomobile (VM) est un tricycle couché caréné. Légalement, un vélo.
C’est donc un véhicule à pédales, possédant 3 ou 4 (très rarement) roues et entièrement recouvert d’une carrosserie généralement en kevlar ou carbone. On y pédale en position semi-allongée. C’est un vélo… certes high-end. Ce véhicule à pédales permet de se déplacer à l’abri du froid et de la pluie (on peut le fermer), il offre également un petit volume utile de transport à l’arrière.
Ce mode de déplacement est encore peu répandu en France, bien qu’inventé par le français Charles Mochet au début du 20ème siècle. C’est seulement dans les années 2000, grâce à la maitrise des matériaux pour faire la coque que le concept a été développé dans les « pays du vélo » comme la Belgique et les Pays-Bas.
Il est commercialisé en Europe et est principalement utilisé comme alternative au vélo ou à la voiture – dans mon cas à la voiture, qu’il remplace quasi-entièrement au quotidien quand je suis seul (voir la page « Pourquoi? » pour davantage à ce sujet).
Performances
Le cockpit… ! (photo: David Massot)
Le vélomobile est le moyen de transport à propulsion musculaire le plus rapide du monde, et surtout le plus efficace d’un point de vue énergie.
La plupart des vélomobiles sont étudiés pour obtenir la meilleure pénétration dans l’air, ce qui augmente considérablement leurs performances! En effet, les vitesses atteintes par les vélomobiles varient entre 80 et 120 km/h dans certaines descentes, et peuvent monter au-dessus de 50 km/h sur le plat. David, à qui j’ai acheté mon modèle, m’a dit avoir dépassé les 120 km/h avec… et que le compteur de vitesse (pour vélo) clignotait alors, n’arrivant plus à mesurer une vitesse si rapide!
Les vitesses courantes d’usage sont de 25-50 km/h, dans mon cas en moyenne 25-30 km/h pour une utilisation très tranquille, non-sportive et « remplacement de voiture ». D’autres que je connais arrivent en-dessus de 35 km/h en moyenne. Certains arrivent à du 45 km/h de moyenne en vélotaf, comme le montre cette impressionnate vidéo.
Le pédalage en position semi-allongée explique aussi ce gain de performances, le coeur fatigue moins pour faire circuler le sang à l’horizontal, ce qui améliore l’oxygénation des muscles. Le dos prend un large appui contre le siège ergonomique, la puissance développé dans les jambes est augmentée!
Pour davantage sur le pourquoi-du-comment et un peu de physique simple là-derrière, cette excellente vidéo « Efficacité des vélomobiles » (de Velomobile World, 6:08), en anglais avec sous-titres, donne tous les nombres-clés:
Pourquoi ce modèle?
Comme il existe peut-être une vingtaine de modèles au total, avec certes davantage une petite dizaine de manière « courante », se pose la question de quel modèle acheter, pour autant qu’on ait décidé de sauter le pas!
J’avais vu une fois une vidéo qui interviewait des gens, et un intervenant avait dit quelque chose comme: « si vous n’êtes pas sûr, achetez un modèle d’occasion. Il vous conviendra certainement à plus de 80%, vous verrez si vous aimez cela, etc. Ensuite, vous verrez bien si vous le gardez, ou si vous avec l’expérience acquise vous saurez mieux ce que vous cherchez pour monter vers les 100% avec un neuf – sachant que vous pourrez revendre à bon prix.«
C’est ce que j’ai fait: je suis tombé sur une (très bonne) occasion sur Recyclebent, et j’ai foncé! Mes critères étaient: un engin pour remplacer la voiture, donc avec confort (par ex. suspension arrière); avec une réparabilité facilitée; et une assistance électrique, comme j’habite dans un coin vallonné et que j’avais besoin de quelque chose qui me permette des trajets quotidiens sans avoir (trop) besoin de prendre de douche. Le modèle trouvé cochait les 3 cases!
Le WAW, de Katanga
« Le Waw est le célèbre vélomobile belge bien connu sous sa ligne sportive et totalement carénée. Malgré la nette avance de ses homologues néerlandais, le Waw à toujours eu beaucoup de succès auprès des puristes et amoureux de son design. La particularité à laquelle il doit son succès est le fait qu’il soit démontable en trois parties, rapide et stable. » [source: article « Katanga – Fabricant du WAW » sur le site du Vélomobile Club de France]. Fabriqué actuellement en Tchéquie, j’apprécie ces lignes simples, la direction tank-steering (à cause de mes 10 ans auparavant en trike), les rappels lumineux sur l’extérieur des rétroviseurs, et bien d’autres aspects de cette excellente « machine à tout faire ».